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Les grandes années (2)

Les grandes années (2)

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Jean Albert Richard


Premium (World), Runkel

Les grandes années (2)

Si ce mur couvert de graffiti pouvait parler, il aurait beaucoup de choses à raconter. Lors de nos premières visites à l'Oktoberfest, nous campions régulièrement près de Dießen-am-Ammersee: il fallait parcourir une quarantaine de kilomètres pour aller à Munich, et surtout il fallait en revenir
Nous avons donc cherché un gîte plus rapproché. Il y eut une période où nous pouvions garer notre voiture aménagée pour y passer la nuit dans la Kobellstraße, à quelques pas seulement du pré de Thérèse, sur un terrain vague où s'etaient trouvées des maisons détruites par un bombardement.
Nous connaissions bien la dame qui administrait le terrain et nous gardait une place chaque année. C'était idéal, mais cela n'eut qu'un temps. Un beau jour, un nouvel immeuble sortit de terre, et il fallut trouver autre chose.
C'est ainsi que nous sommes arrivés ici, pas trop loin de la fête non plus, dans la Hansastraße. Le terrain était beaucoup plus grand, et les environs quasiment inhabités. Là, c'était la Croix Rouge qui gérait l'emplacement.
La Fête de la Bière n'est pas seulement un évènement munichois ou bavarois, c'est la fête de toutes les Alpes. Les Italiens du Nord y viennent depuis longtemps en grand nombre: il leur suffit de louer un camping-car à plusieurs et de passer le col du Brenner. Sur le terrain de la Hansastraße, ils devaient bien représenter 70% de l'ensemble des visiteurs. Et le soir, ou plutôt la nuit, la fête continuait là jusqu'à plus d'heure, le bruit ne pouvant gêner personne: le chianti et la grappa avaient naturellement pris le relais de la cervoise...
Il y avait aussi des Suédois, venus de leur pays dans un vieil autocar, de ceux sur lesquels on chargeait encore les bagages sur une galerie accessible par une échelle fixée à l'arrière du véhicule. Ils prenaient leurs repas sur le toit de l'autocar, espérant peut-être bronzer davantage qu'au niveau du sol.
Le ballon dirigeable survolait régulièrement la fête: on voit donc que nous n'en étions guère éloignés: il suffisait d'un petit quart d'heure de marche en traversant une sorte de parc, puis en longeant l'ancien parc des expositions pour arriver à la statue de la Bavaria.
.Ce fut une autre grande époque dont nous avons conservé des souvenirs impérissables.

Diapositive scannée.

Sieglinde (8)
Sieglinde (8)
Jean Albert Richard


Am Rand der Wies'n 1993
Am Rand der Wies'n 1993
Jean Albert Richard

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